Ce samedi 23 novembre, la Médiathèque Baguett’ de Saint-Leu, en collaboration avec l’association EMOI, a accueilli la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Une programmation riche et diversifiée a permis de sensibiliser le public à cette cause majeure, mêlant ateliers, spectacles et exposition artistique.
Des ateliers pour libérer la parole et le corps
La journée a débuté par un atelier d’art-thérapie destiné aux adultes animé par Danielle Hoareau, dans la salle Kriké Kraké. De 10h à 12h, cet espace d’expression créative a permis aux participants de laisser parler leurs émotions à travers l’art.
L’après-midi, l’atelier de parole, écriture et slam proposé par TI YAB ZEN a rassemblé des participants de tous horizons (adolescents, adultes, parents, enseignants, et professionnels) pour apprendre à mieux communiquer dans la bienveillance. Cet atelier inclusif, également intitulé Kriké Kraké, s’est tenu de 13h à 15h.
En parallèle, un atelier de danse sur la féminité, conduit par Julie Bignon, s’est tenu de 14h à 16h. Les adolescents et adultes présents ont exploré leur rapport au corps et à l’expression de soi à travers le mouvement, dans l’auditorium de la médiathèque.
Des spectacles poignants
La scène de l’auditorium a ensuite pris vie avec deux performances marquantes. À 16h30, la Compagnie À Bout d'Scènes a présenté SYNCOPES sur les violences, une pièce théâtrale bouleversante sur la thématique des violences subies. Puis, de 17h à 17h30, le duo chorégraphique Ker Pilé, signé Julie Bignon et David Fonteneau avec le texte Fon'ker d’Anifa Cassim, a captivé le public. Ces deux spectacles, ouverts aux adolescents et aux adultes, se sont achevés par un bord de scène, permettant des échanges riches et profonds avec les artistes.
Une exposition pour ouvrir les consciences
Tout au long de la journée, l’exposition Femmes battues, Femmes battantes a été un véritable fil conducteur. Réalisée grâce au travail collectif de plusieurs artistes et plasticiens (Élodie Hitié, Mikaela, Clélia Venco), photographes (Cristelle Belhôte et Christophe Corenthy) et auteurs (notamment Virginie Golczyk, avec des textes traduits en créole par Laurence Daleau), cette exposition a exploré les différentes étapes de la violence, depuis l’inceste jusqu’à la résilience. Les installations de Gillette, Adélaïde et Vincent Hadamar ont ajouté une dimension immersive à cette réflexion poignante.
Une mobilisation essentielle
Cette journée a permis de briser les tabous et de donner la parole aux victimes comme aux artistes. L’élue Suzelle Barbin, déléguée au Droit des femmes de la commune, a honoré l’événement de sa présence tout au long de l’après-midi, apportant un soutien précieux aux participants et aux intervenants.