Photographies de Ricardo Rangel.

Né en 1924 à Maputo (anciennement Lourenço Marques), Mozambique. Décédé en 2009 à Maputo. Ricardo Rangel est photographe reporter. Son travail s’oriente vers la dénonciation de la colonisation,lui valant d’ailleurs plusieurs incarcérations. Ses photos racontent l’histoire du Mozambique à travers les gestes et les activités quotidiennes des habitants. Centrées sur l’humain, ses photographies sont documentaires, engagées et critiques. C’est une école mozambicaine du “réel” qui s’est construite autour de Ricardo Rangel.

Ricardo RANGELMétis d’origine grecque, chinoise et africaine, il a été en 1952 le premier non-Blanc a travaillé comme reporter-photographe dans le quotidien mozambicain “Noticias de Tarde”. Considéré comme l’un des pères de la photographie africaine, Ricardo Rangel participe aussi au développement, à la professionnalisation et à la promotion de cette dernière en créant, au début des années 1980, l’association mozambicaine des photographes, puis le Centre de documentation et de formation à la photographie.

Il est représenté par AFRONOVA GALLERY (Johannesburg).

 

Introduction à l’exposition

Dans le cadre du colloque « Formes et Mémoires du Mozambique et de la Réunion : histoires croisées et parallèles » porté par le laboratoire APILAB — Arts Paysages et Insularités — de l’École supérieure d’art de La Réunion, quatre étudiant·es de 5e année accompagné·es de leurs professeures ont réalisé un voyage d’études à Maputo fin novembre pour découvrir l’immense travail du photographe Ricardo Rangel archivé au sein du Centre de documentation et de formation photographique du Mozambique dont il fut le fondateur.

Abritant près de deux cent mille images, dont plus de quatre-vingt-dix mille signées de Ricardo Rangel lui-même, leurs regards ont pu se porter sur un corpus de deux mille de ses photographies numérisées dont nous produisons ici un premier tirage pour les cinquante sélectionnées à l’occasion de cette exposition, fêtant le centenaire de la naissance du photographe. Les lectures et choix iconographiques se sont tissés en résonance aux sujets et problématiques traversés dans les recherches plastiques de chaque étudiant·es, comme à ceux traversés au sein des ARC, ateliers de recherche et de création, dénommés « Sanctuaires » — portant sur les esthétiques du divers, populaires ou sacrées, et « Les Puissantes » — portant sur les questions de résistances plastiques, esthétiques et poétiques.

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