BEGIN:VCALENDAR VERSION:2.0 PRODID:Laleu Kiltir - Le réseau de lecture publique de Saint-Leu - Médiat hèque\, bibliothèque et salle d'exposition X-PUBLISHED-TTL:P1W BEGIN:VEVENT UID:66eb778a59eed DTSTART;TZID=Europe/Paris:20240913T113000 SEQUENCE:0 TRANSP:OPAQUE DTEND;TZID=Europe/Paris:20241003T113000 SUMMARY:Sur ma route.. & Il était une fois.. CLASS:PUBLIC DESCRIPTION:Les artistes\nChantal ROSE\nArtiste peintre\n“Originaire de l a Drôme\, issue d'un milieu modeste\, très éloigné du monde des Arts\, je n'ose parler de mon désir de me diriger vers les Beaux Arts. Bien que ma sensibilité s'exprime dans les dessins réalisés en option Arts plas tique au lycée\, je choisis un DEUG de sciences à la faculté de Grenobl e. Je passe ensuite le concours de l’École Normale\, le réussis et pr épare pendant trois ans un DEUG d'enseignement à Valence.\nMon désir de vivre dans un autre univers\, de créer\, d'accéder à la maîtrise des techniques picturales m'amène à participer à un stage d'aquarelle dans le Tarn et Garonne chez Claude Nicaud : un artiste parisien installé dans le magnifique village de Saint-Antonin Noble Val. Et alors que ma carriè re d'enseignante commence à peine\, je tente de modifier ma trajectoire e t fais le choix d'une année de disponibilité. Une année de bonheur inte nse durant laquelle je travaille avec lui et pour lui. Je procède au tira ge et à la mise en couleur de ses gravures\, j'apprends à travailler sur presse\, je dessine\, je peins\, je m'imprègne de ce monde nouveau pour moi. Nous partons très souvent peindre en extérieur dans les Causses\, t els les impressionnistes et il faut aller vite pour capter la lumière. Ce la façonnera mon geste je crois...\nJ'apprends également l'encadrement a uprès de Monique Nicaud.\nLorsque je reprends ma route vers la Drôme\, m a vieille 204 est remplie de tableaux\, et j'expose pour la première fois dans mon village natal au château d'Hauterives. Hauterives\, connu pour l’œuvre du facteur Cheval «le Palais Idéal».\nMon exposition est un vrai succès .\nCette année 1982 est un véritable déclencheur et pourta nt\, par manque de confiance je n'arrive pas à me lancer pleinement dans cette vie d'artiste\, je reprends le chemin de l'école.\nDifficile de con cilier création et enseignement : mes congés maternité sont mes rares m oments de créations. Mon exposition suivante a lieu à la naissance de ma seconde fille en 1990. Je participe à quelques concours et le Crédit Ag ricole me propose d'illustrer ses chéquiers avec les paysages drômois. J e refuse l'offre. Syndrôme de l'imposteur quand tu nous tiens !\n“En 19 95\, installée à La Réunion depuis trois ans\, je tente de passer le co ncours afin d'enseigner les Arts Appliqués. Je le prépare seule et suis surprise d'obtenir la première partie du concours. Le rectorat m'annonce que je peux rejoindre une formation pour préparer la suite . En à peine deux mois\, je dois intégrer des notions d'architecture\, de design d'obj et et de mode\, de communication visuelle. Je me lance à fond et obtiens ce concours à Paris devant un jury qui me lance «Ah\, une autodidacte ! »\nEn 1997\, nous partons en Guadeloupe avec mon conjoint qui veut change r d'horizon mais je ne demande pas de poste en arts appliqués.\nEncore pe u sûre de moi\, je reprends un an de disponibilité : nouvelle période d e création où j'utilise essentiellement les craies de couleur. Puis je r eviens à La Réunion\, mon pays de cœur\, où j'enseigne les Arts Appliq ués au lycée Boisjoly Potier jusqu'en mars 2017. J'organise des ateliers ou des interventions avec des artistes comme Claire Gaboriau\, Jace et Er ic Raban. Je fais la rencontre de Pierre Baille\, décorateur de théâtre auprès de qui j'apprends beaucoup et réalise avec mes élèves et mes c ollègues motivés des décors\, des dessins de costume et des affiches po ur des comédies musicales montées au sein du lycée.\nJe participe hors cadre scolaire à diverses expositions comme «Les peintres en plein air» à Saint-Pierre.\nJ'ai la chance de partir à la retraite à 57 ans et ce la m'offre le temps de reprendre à mes pinceaux et de me perfectionner su r les techniques du fusain\, de l'acrylique et du pastel sec. Je m'inscris à l'atelier de Jean-Jacques Houée en 2017/2018 au village de l’Épero n. C'est grâce à lui que ma peinture évolue. Ses conseils\, son regard\ , m'apportent beaucoup lorsque je commence à travailler l'acrylique.”\n Mes expositions :\n\n1982 au château d'Hauterives (Drôme)\n1990 Hauteriv es\nMars 2019 à la médiathèque de l'Université du Tampon\, une série d’œuvres mettant en valeur les femmes de l'Océan Indien\nSeptembre 201 9 à la salle Beaudemoulin au Tampon (exposition collective)\nMars 2021 ex position collective avec Hang'art «O Bleu»\nFévrier/Mars 2023 expositio n collective avec Hang'art «Où suis-je?»\n\nMes projets s’arrêtent l à car je dois me faire opérer en urgence d’une lésion cérébrale alo rs que je suis en métropole et depuis je mène un autre combat.\nVIVRE \, et guérir...\n\nJe participe en février 2024 à l’expo collective ANS ANM à Hang’art à Saint-Pierre où je présente 6 portraits au fusain ( marouflés sur châssis toile)\n\nDémarche artistique\n“Installée depu is 1992 à La Réunion\, mes créations se nourrissent de la richesse natu relle\, culturelle et ethnique qu'offre l'île intense et sa situation au cœur de l'Océan Indien.\nDans cette exposition que j'ai intitulée «SUR MA ROUTE...»\, je présente des personnages réalisés au fusain que je travaille après avoir marouflé mon papier sur un châssis entoilé. Il e st fixé ensuite avec un produit anti UV qui me permet de présenter mes t ravaux sans la nécessité d'une vitre.\nCe sont mes rencontres en voyage\ , des scènes de vie\, des regards croisés\, voilés ou curieux\, qui m ’inspirent et me permettent de faire vivre ces personnages et de m'en so uvenir. Je ne peux nier l'influence d'Emmanuel Michel que je découvre lor s d'une exposition au château d'Hauterives (lieu de ma première expositi on\, coïncidence ?) en 2013. Cet artiste me séduit par ses magnifiques c arnets de voyage et ses toiles où les personnages rencontrés au gré de ses périples prennent vie. Comme lui mon travail s'articule autour de mes rencontres. Lors de mes voyages au Vietnam\, en Thaïlande\, en Inde\, au Népal\, et surtout à Madagascar\, ce sont les gens qui m'intéressent : leur vie\, leurs regards\, leur environnement.\nJe ne transcris que rarem ent l'abstraction ou alors ce sont des réalisations destinées à jouer a vec des idées\, des techniques. Mon travail s'ancre dans la réalité des personnes modestes qui travaillent\, qui se démènent pour vivre\, qui s e battent pour survivre qu'ils soient tristes ou heureux.\nJ'ai choisi le fusain car le geste est simple et libre. Le trait s'efface\, marque ou s'e stompe. Le choix du cadrage est important. Mes personnages sont toujours e n assez gros plan\, jamais représentés en pied pour que le hors-champ pe rmette au spectateur de pénétrer leur espace. Ils ont tous un objet ou s ont en action : prière\, danse\, pêche ou jeu\, cependant dans mes réal isations ils s'arrêtent\, nous regardent comme dans un instant figé.\nJ' aime travailler à partir de mes photos. J'aime travailler vite. Il y a pa rfois une certaine violence dans le geste par laquelle j'essaie de faire r essentir cette énergie qui bouillonne en moi.\nEn plus de cette série de portraits au fusain\, l'exposition présente aussi d'autres scènes de vi e cette fois-ci en couleurs inspirées de mes voyages et une petite série de paysages à l'acrylique que j'ai réalisée sur le cirque de Mafate. D es tableaux qui devaient trouver leur place au gîte Bois de couleur chez M. Bègue à Marla mais qui s'exposent aujourd'hui ici du fait de la diffi culté de les transporter jusque dans le cirque. D'autres paysages complè tent cette exposition\, tous décrivant notre magnifique île de La Réuni on. Une île qui continue de me charmer par toutes ses lumières: douces e t si violentes parfois...”\nVéronique ERMACORA\nArtiste peintre\nPourqu oi peindre? ça ne sert à rien un tableau\, c'est futile\, c'est du luxe. ..\n“Je suis née en 1963\, dans un milieu trés modeste du Pas-de Calai s. Mes grands-parents italiens et polonais ont fui la misère dans les ann ées 30. Mon père\, employé à la briqueterie de Rouvroy depuis l'âge d e 14 ans et ma mère\, femme au foyer\, diplômée de l'école ménagère\ , avaient pour ambition d'offrir à leurs 2 filles\, des études\, garanti e d'un meilleur avenir.\nA cette époque\, Enrico Macias chantait que les gens du Nord avaient dans les yeux le bleu qu'ils n'ont pas dehors: mes ye ux sont bleus mais cela n'a pas suffit à contrer la grisaille emplie de t ristesse d'un climat souvent morose. J'en étais pétrie et j'en ai gardé en moi un fond de brouillard.\nA 20 ans\, j'avais développé une sensibi lité à la souffrance des autres et à prendre soin d'eux. Mon diplôme d ’ergothérapeute m'a menée en Moselle\, d'abord furtivement dans un cen tre de rééducation puis pendant 19 ans dans un service hospitalier psych iatrique.\nLe dessin\, la peinture étaient déjà dans ma vie\, c'était mon jardin secret\, une respiration quand la vie devenait trop lourde. J'a i proposé ces outils à des personnes ayant de très graves troubles de l a personnalité et que les actes de violence avaient mené dans ce service hospitalier fermé. Cela leur a permis d'exprimer\, de donner à voir ce qui n'était pas visible. En 3 ans de formation\, je suis devenue art-thé rapeute\, alliant ainsi mon attrait pour l'expression artistique et le soi n.\nMariée\, mère de deux enfants\, sans aucun doute mes plus belles cr éations\, c'est en famille que je suis venue m'installer sur l'île de La Réunion. Aujourd'hui j'ai 61 ans\, mes enfants vivent en métropole\, je travaille dans un service hospitalier de gériatrie du Tampon et la peint ure est toujours mon jardin secret.\nMon parcours est celui d'une autodida cte\, étayée cependant par différentes expériences qui ont enrichi ma pratique au fil du temps.\nJ'ai été membre de l'atelier d'arts graphique s du musée de Sarreguemines. C'est là que j'ai développé ma palette te chnique en y ajoutant le pastel\, le fusain\, le crayon\, les encres\, la technique du lavis et du croquis sur modèle vivant.\nUn stage réalisé e n Alsace de peinture traditionnelle sur bois\, m'a permis de peindre des m eubles.\nPendant 10 ans j'ai réalisé des aquarelles pour un publicitaire indépendant\, améliorant ainsi mes fins de mois.\nDans les années 80 l ors d'un concours \, la caisse d'épargne de la ville de Sarreguemines m'a attribué le 1er prix d'art graphique pour un lavis intitulé \"il pleut sur Beausoleil\"\, Beausoleil étant un quartier de cette ville.\nA La Ré union\, j'ai fait partie de l'atelier de l'artiste peintre Jean Jacques Ho ué pendant un an.\nJ'ai exposé 3 toiles à la salle Beaudemoulin du Tamp on lors d'une exposition collective et j'ai participé par deux fois aux \ "peintres en plein air de Saint-Pierre\".\nEn 2013 le prix d'encouragement du concours Céliméne m'a été remis pour une peinture acrylique sur to ile intitulé “il y a des trous sous mon chapeau\"\, hommage aux patient s malades Alzheimer que j'accompagnais dans mon travail.\nD'où vient cett e envie de peindre?\n\"J'ai 6 ans\, j'entre dans le salon\, ça sent le fe u de bois\, et là\, stupeur. Quelqu'un a osé peindre directement sur tou t le mur de plâtre blanc\, un poussin gigantesque portant sur son dos des œufs décorés de motifs colorés. C'est Pâques.\neffrayée par la \" g rosse bêtise \" faite par mon oncle et émerveillée de tant de beauté\, j'ai des papillons dans le ventre\"\nDepuis\, peindre restera pour moi un espace de liberté\, de transgression et une histoire à raconter.\nJe ne cherche pas le trait juste \;\nJe ne cherche pas à faire un beau tableau \;\nJe cherche à exprimer ce que je ressens du monde qui m'entoure\, à extraire ces moments pépites que la vie m'offre et à côté desquels il me serait si facile de passer\, si je n'étais attentive.\nComme le sculpt eur libère le cheval qui était prisonnier dans la pierre\, avec mes cray ons et mes pinceaux je laisse la toile et la couleur libérer cette énerg ie qui me fait sentir vivante.\nLa plupart du temps\, j'utilise les photos que je prends de ce qui m'a touchée\, émue. Je les garde pour le moment où je ressentirai la nécessité de les peindre. C'est un cheminement in térieur\, parfois difficile et toujours compliqué. Je ne sais jamais com ment cela va se terminer. Combien de toiles en cours d’exécution sont p assées sous la douche et combien sont restées en suspend\, pas abandonn ées\, juste en attente...Je ne suis pas de ceux qui peignent tous les jou rs\, qui font et refont la même toile plusieurs fois. Mes gestes sont vif s\, comme si il y avait une urgence. La peinture acrylique permet ce trava il de spontanéité\, de rapidité\, de repentir aussi. Je cherche les amb iances\, les lumières sont accentuées par des couleurs vibrantes\, les e mpâtements déposés par le couteau donnent une dimension tactile au tabl eau. Ma peinture pourrait être qualifiée d’expressionniste\, avec une palette aux couleurs réalistes quelque peu idéalisées.\nIls sont nombre ux ceux qui m'inspirent\, Edward Hopper\, pour ses lumières contrastées et l'émotion qui transpire\, notamment sa représentation de la solitude\ , Toffoli pour ses couleurs vibrantes et l'épuration de ses dessins\, les chats croqués sur le vif d'Alexandre-Theophile Steinlen\, Paul Cézanne pour l'audace de ses couleurs...\nDerrière chaque tableau se cache une hi stoire\, ne vous arrêtez pas au sujet représenté\, cherchez l'histoire qui résonne en vous et écoutez là.”\n DTSTAMP:20240919T025954Z END:VEVENT END:VCALENDAR